Fanjeaux / Prouille

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À partir de 1206-1207, c’est à Prouilhe (on écrit aussi Prouille), sur le territoire de la paroisse de Fanjeaux, que se trouvent le centre et le cœur de la mission de prédication entreprise par Dominique et les siens dans le Midi languedocien.

Le bourg de Fanjeaux domine la plaine du Lauragais. De ce belvédère, la vue porte au sud vers les Pyrénées et au nord vers la montagne Noire. Au pied de la colline, à Prouilhe, cinq chemins divergent. Ils mènent à Laurac-le-Grand, à Villasavary, Castelnaudary puis Toulouse, à Bram et Villepinte, à Montréal et Carcassonne, et enfin à Limoux.

Un récit du P. Cambefort datant de 1646 raconte que Dominique, peu après son arrivée à Fanjeaux, passant une nuit en prière le visage tourné vers la plaine, vit une grande flamme descendre à l’endroit où allait être bâti le monastère de Prouilhe. Un oratoire a été construit au lieu où la vision de Dominique se serait produite, « le Seignadou ». Le signe mentionné dans ce récit témoigne de l’importance de Fanjeaux et de Prouilhe pour la naissance de l’Ordre. La communauté de Prouilhe n’est pas seulement le fruit de la prédication de Dominique et des siens. Elle prend place dans un projet plus vaste et plus durable qu’une mission locale de lutte contre l’hérésie.

À la mort de Dominique, le monastère de Prouilhe et une petite communauté de frères au service des moniales continuent la mission de l’Ordre. Au XIVe siècle, un couvent de frères est établi dans le bourg de Fanjeaux.

La tourmente révolutionnaire entraîne la destruction de Prouilhe et la dispersion des communautés de moniales et de frères. Le XIXe siècle voit la refondation du monastère et, sous l’impulsion du clergé local, de pieux laïcs et du P. Cormier, la multiplication de lieux de mémoire votifs à Fanjeaux et dans la région. Des congrégations dominicaines se sont par ailleurs implantées à Fanjeaux.

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